Voici la première recette de la soirée les 100 ans du Kub Or. Une recette simple mais terriblement goûteuse.
Nombreux sont ceux qui trouvent difficilement du tamarin, élément indispensable à la sauce. Je vous conseille lors de votre prochain passage à Belleville, dans le 13ème à Paris ou tous autres quartiers ou supermarchés asiatique, de vous acheter un pot de tamarin concentré.
Il se garde des mois (même plus) sans que le goût ne soit altéré, inutile de passer par l'étape trempette et les recettes sont aujourd'hui très nombreuses.
Je vous recommande Raviole surprise aux épinards et sa vinaigrette thaïe (idéal aussi avec de la courgette râpée), Tartare de saumon à l'orange ....
La recette est très largement inspirée d'une recette khmère, familiale, peu onéreuse, ludique, un mélange de street food, fusion food et finger food, tous ce que j'aime profondément.
Elles se mangent en entrée ou à l'apéro, se préparent en quelques minutes et l'on ne peut pas dire que les coques soient les championnes des calories.
Pour 6 personnes
1 litre de coques
60 g de tamarin en pâte
3 cs d'eau chaude
2 cs de nuoc mam
1 cc de sucre de palme
2 mini cube Kub Or
Coriandre fraîche
Délayez le tamarin et l'eau chaude. Il est parfois nécessaire de mettre un peu plus d'eau. N'hésitez pas à mettre les doigts. L'idéal étant d'utiliser du tamarin concentré, une cuillère à soupe, n'oubliez pas d'y ajouter un peu d'eau froide.
Faites fondre le sucre, un mini cube Kub Or écrasé au pilon et le nuoc mam.
Faites dégorger les coques si nécessaires (eau et gros sel). Sur mon marché, j'ai toujours des coques "propres" et je ne passe donc pas par cette phase, peut être à tort.
Lavez et hachez la coriandre fraîche.
Faites chauffer 300 ml d'eau avec un mini cube Kub Or et versez les coques. En quelques instants, elles s'ouvrent toutes. Inutile de remuer.
Enlevez une des coquilles des coques, je sais c'est chaud !
Mélangez le tamarin, le nuoc mam et la coriandre. Vous ne mettez pas la pulpe du tamarin mais seulement le jus obtenu. Gardez un peu de coriandre pour parsemer les coques. La sauce est presque immangeable seule, le goût du tamarin étant très fort mais attendez de voir avec les coques !
Versez le mélange sur les coques, cela doit obligatoirement se faire à chaud, pour que l'ensemble des parfums se libère.
Dressez dans une grande assiette collective (idéal, chacun pioche, très convivial, peut être trop parfois) ou dans des petites cassolettes.
Les coques peuvent se déguster immédiatement bien chaudes ou tièdes et même froides. Ne comptez pas sur le fait qu'il en reste pour l'apéro du soir, faites le plein chez le poissonnier.
Prévoyez sur la table une assiette pour les coquilles et un ou deux petites bols d'eau citronnée.
J'espère que vous penserez à moi en préparant cette recette, au Cambodge, elle vous fera voyager en un instant au pays des temples d'Angkor.
Elle sera sur la carte du restaurant.
J-2 avant le départ, je cours toujours après le temps, je ne sais pas à quel moment je vais réaliser, en fermant la porte de l'appartement ? en marchant vers la passerelle pour rejoindre l'avion ? dans l'avion ?
Même si je pars à l'aventure (je veux bien l'admettre), je ne suis pas une aventurière, j'ai une maison qui n'attend plus que d'être décorée, un travail où chaque jour apportera son lot de joie et de peine.
Je suis française aimant profondément le Cambodge, que je ne considère absolument pas comme mon pays, ou je n'ai aucun droit d'ingérence. J'aurai toujours, peut être avec des difficultés d'adaptation, la possibilité de revenir en France et d'y continuer ma vie.
J'ai la chance de pouvoir concrétiser un rêve en ouvrant mon restaurant et en même temps de participer à l'émancipation du Cambodge.
Je voudrais revenir un instant avec vous sur l'Arche de Zoé, vous n'avez pas idée la colère que j'éprouve pour les organisateurs de cette évacuation. Aujourd'hui, les ONG travaillent à permettre aux familles d'élever leurs enfants dans leur pays, leur langue, en créant des écoles, en construisant des points d'eau, en montant des antennes médicales, en proposant du travail aux adultes.
L'Arche de Zoé est une insulte au travail de toutes les ONG sur le terrain. Ils ont menti sur leur nom, sur leur intention ce qui va fragiliser dans le monde entier le travail des ONG. Pensez-vous que nous allons obtenir la confiance des parents pour mettre en place certains projets ?
Comment, nous, occidentaux pouvons croire encore aujourd'hui qu'en retirant des enfants non orphelins à leurs parents, en les accueillants dans nos pays, nous feront mieux que les bras d'une mère ou d'un père aimant même pauvre ?
Que dire aux enfants, devenus grands, que l'un ou ses parents sont vivants mais que nous avons préféré les draps douillets au travail sur le terrain, dans des pays pauvres, sans confort de vie, sans vie culturelle ?
Les organisateurs n'ont tué personne, ils sont idéalistes probablement mais surtout totalement irresponsables et incompétents. Je dois vous avouer que si j'étais juge aujourd'hui je serais extrêmement sévère à leur encontre sans circonstance atténuante.
Comme l'argent détourné, il y a quelques années, pour la lutte contre le cancer, comme l'argent non encore dépensé par les grandes organisations pour l'aide aux victimes du tsunami, nous mettrons des mois, peut être des années selon les informations que nous allons encore apprendre à pouvoir travailler normalement sur le terrain.
J'ai vu au zapping des images montrant l'application de faux bandages, de fausses perfusions pour faire croire à une évacuation sanitaire, encore une fois pour moi, ils n'ont aucune circonstance atténuante.
Une nouvelle forme de délinquance, ils ont fragilisé des enfants et anéanti des familles d'accueil.
Quand je vois des gens qui ne comprennent pas pourquoi ils sont en prison..cela me met en colere.
parce que a part mentir, enlever des enfants pour que des gens "bien intentionnes " puissent recueillir de pauvres petits enfants d'un pays pauvre ce n'est pas du travail d'ong mais d'incapables et de voleurs...